Le vendredi 22 septembre 2023, peut-être à cause d'une consommation excessive de cannabis et la diminution trop rapide de mon médicament (Abilify), je me retrouve dans une nouvelle phase délirante.
Je ne sais pas par quel miracle ma femme et mon fils me retrouvent en train de errer dans les rues de Grenoble mais ils ont le bon reflex de m'amener aux urgences générales du CHU Grenoble-Michalon, mon épouse devant descendre rapidement en Italie où sa maman est hospitalisée.
Malheureusement, mon séjour aux urgences est horrible. Parce que la médecine française est très esquintée, je ne suis pas pris en charge correctement : Je traine dans le service en pyjama, sans chaussure, piétinant dans le sang et parfois l'urine des autres et dormant sur un brancard au milieu des plaintes et des gémissements des personnes en détresse. Je dois aussi me débrouiller pour laver mon seul caleçon et mes chaussettes vites sales car je n'ai pas de chaussures pour aller dehors fumer les cigarettes que je tape à d'autres patients ou à des accompagnants. Par chance les journées sont belles et je peux faire sécher ces maigres effets au soleil.
Avoir un rasoir est compliqué et il n'y a que 2 WC pour la centaine de personnes en attente de transfert dans d'autres services. Les repas ne sont que des club sandwichs (Thon, Poulet ou Jambon - Au bout d'un moment, ils ont tous le même gout).
Personnellement, je suis en attente d'une hospitalisation au CHAI (Centre Hospitalier Alpes Isère) mais il n'y a pas de places disponibles. Comme d'autres patients ont un smartphone, je me débrouille quand même pour lancer un SOS à une amie très chère qui m'apportera quelques cigarettes et un peu de monnaie pour la machine à café.
Je ne suis transféré que le 4 octobre (donc 12 jours plus tard) au CHAI dans le service APEX qui pratique le tri entre les différentes pathologies psychiatriques.
Là, tout est bien différent : Nous ne sommes qu'une petite vingtaine de patients et l'équipe est très dévouée et avenante. Le psychiatre du service, le Dr Nabil Baali est un bon gars et nous arrivons bien à nous accorder.
Avoir un rasoir est compliqué et il n'y a que 2 WC pour la centaine de personnes en attente de transfert dans d'autres services. Les repas ne sont que des club sandwichs (Thon, Poulet ou Jambon - Au bout d'un moment, ils ont tous le même gout).
Personnellement, je suis en attente d'une hospitalisation au CHAI (Centre Hospitalier Alpes Isère) mais il n'y a pas de places disponibles. Comme d'autres patients ont un smartphone, je me débrouille quand même pour lancer un SOS à une amie très chère qui m'apportera quelques cigarettes et un peu de monnaie pour la machine à café.
Je ne suis transféré que le 4 octobre (donc 12 jours plus tard) au CHAI dans le service APEX qui pratique le tri entre les différentes pathologies psychiatriques.
Là, tout est bien différent : Nous ne sommes qu'une petite vingtaine de patients et l'équipe est très dévouée et avenante. Le psychiatre du service, le Dr Nabil Baali est un bon gars et nous arrivons bien à nous accorder.
Je sors de l'hôpital le 19 octobre après quelques permissions tests mais je dois avoir une injection d'Abilify maintena 300 mg tous les 28 jours.
