14/05/2017

Je souffre et je ne sais même plus pourquoi.


J'ai dans mon entourage des fonctionnaires qui se sentent jalousés car ils ont la sécurités de l'emploi, des professions libérales qui se sentent jalousées car elles ont un certain prestige, des salariés du privé qui se sentent jalousés car ils ont un boulot, des chômeurs qui se sentent jalousés car ils sont (encore) indemnisés .... et même un ou deux handicapés ou invalides qui, eux, aussi se sentent jalousés car ils touchent l' A.A.H sans rien faire. Ce sont les gens de mon entourage, mes proches. Chacun vaquant à son destin, s'en sortant avec plus ou moins de bonheur quand il faut vivre tout simplement.
Au milieu de ce bordel, je tente de sortir la tête hors de l'eau, d'être un bon mari, d'être un bon papa, de ne pas sombrer dans la dépression, de sourire, de faire le con, l'amuseur .... mais, 
On dit que les clowns sont les gens les plus désespérés ... et je crois que c'est vrai.
Quand mon copain l'herboriste dit HP, il ne me pense pas hopital psychiatrique mais haut potentiel. Il me parle de sentiments et d'émotions qui seraient une force. Pourtant, avant du recul, il me semble que mon hypersensibilité n'a généré que beaucoup de problèmes. La révolte de ma jeunesse s'est peu à peu transformée en aigreur, en renoncement.



Il y a d'abord eu cette incompréhension familiale qui est à l'origine de la première hospitalisation. Cette immersion maternelle dans mon intimité la plus profonde. Le non respect du jeune homme que j'étais et le manque de confiance de mes parents à mon égard. Les gens de Palo Alto appellent cela la Double Contrainte: Comment faire plaisir à papa et maman en devenant également l'homme que je rêvais de devenir ?
Mission impossible !
Foirage complet qui amena mes parents à me confier aux psychiatres ou dysfonctionnement de mon cerveau ? (Je n'ai pas encore la réponse).
Longtemps, j'ai gardé la souffrance liée à ce manque de compréhension familiale initial comme un incicatrisable stigmate.
Le travail en milieu non protégé (dans le nucléaire civil) pendant une trentaine d'année ne m'a jamais aidé à me sentir mieux, bien au contraire. Il était extrêmement idiot de penser que le monde de l'entreprise et ses contraintes aurait pu m'aider à aller mieux.

                                   Depuis ce mois de mars 2017, je suis en invalidité.