02/12/2021

I'm a poor lonesome Marlboro's cowboy

Après plus de 40 ans de tabagisme, j'essaie toujours de me libérer de la cigarette. C'est mon chalenge du moment pour aller vers plus de liberté et de bonne santé. 

2020 : Grâce, entre autre, à la méditation pleine conscience, et profitant du mois sans tabac, j'avais réussi à ne plus fumer pendant prêt de six six mois ou alors très sporadiquement en en tapant une ou deux à une copine ou un copain fumeurs. 

Malheureusement, mi septembre, en accompagnant ma belle mère en Italie pour régler quelques problèmes administratifs liés au décès de son mari, j'ai craqué pour 2 cartouches de fumigènes.  Ainsi je suis redevenu fumeur. 

2021 : Même si ma conso à baisser de moitié (1 paquet au lieu de 2), j'ai décidé de reprendre le combat aidé par  Amandine et, à nouveau, Tabac info service. 

C'est difficile !

Voici une vidéo du Pr Christophe LANÇON qui explique l'addiction à la cigarette. 

Le tabac accéléré la décomposition des antipsychotiques dans l’organisme. Cela signifie que les personnes qui fument beaucoup pourraient avoir besoin d’une dose de médicament plus élevée que les personnes qui ne fument pas. Le café a l'effet inverse et ralentit la décomposition des neuroleptiques.

 

05/11/2021

Novembre 2021 - Finalement borderline

 Formidable cours !

En 1985, à l'âge de 21 ans, j'ai été trop rapidement diagnostiqué schizophrène. Après quelques années et après avoir fui les institutions psychiatriques j'ai réussi à me faire embaucher dans le nucléaire civil.

Malheureusement, un diagnostic psychiatrique est une sorte de gros tatouage indélébile, un marquage au fer rouge et, fin 1989, le monde s'est a nouveau effondré sous mes pieds à cause d'un enchainement de situations difficiles à gérer.

J'ai ensuite rencontré le alors jeune Docteur Philippe Séchier au CHS de la Savoie en 1991 et nous avons navigué ensemble pendant 30 ans.
Je sais que plus d'une fois, il s'est questionné à mon sujet oscillant entre un diagnostic de schizophrénie et celui de bipolarité. Il a assuré mon suivi avec une grande gentillesse mais, comme il est grand spécialiste du médicament, il m'a maintenu dans ce qu'il pensait être une schizophrénie dysthymique pendant 30 ans.
Ainsi j'ai longtemps fait mienne cette pathologie terrible et tout ce qu'elle implique de négatif et de désespérant.

En 2019, quand il est parti à la retraite, j'ai enfin rencontré Amandine. Elle m'a beaucoup écouté, écrit parfois, me qualifiant de " Personnage haut en couleurs
Un soir qu'elle faisait son jogging dans la montagne, elle eut une illumination : " Borderline ! ". Quand elle m'a raconté ça à la consultation qui a suivie, mon avenir s'est éclaircie et mon âme s'est rallumée.

Amandine est une psychiatre géniale mais il ne faut pas trop lui dire parce que ses chevilles vont gonfler er après elle ne pourra plus courir dans la montagne.

Bisette.

21/09/2021

Laboratoire de Schizophrénie Contrôlée

D'autres états de conscience sont possibles. Nous les explorons au sein du Laboratoire de Schizophrénie Contrôlée en utilisant, entre autre, la transe cognitive auto-induite

19/08/2021

La vérité nous rattrape

 Il m'aura fallu 36 années et 4 consultations récentes (d'avril à juin 2021) pour découvrir le secret de celle qui en 1985 avait posé le diagnostic initial et fatal de schizophrénie :

En 1985, au CHS de Bassens, le Docteur Hélène Aussedat, alors jeune interne, était en fait terrorisée par le Docteur Jean-Paul Chabannes, son chef de service. En 2 jours, elle avait posé le diagnostic cruel et sans appel à mon égard : Schizophrénie.

Ces psychiatres appliquèrent alors de force le protocole médical classique: neuroleptiques et anxiolytiques. Puis voyant qu'il ne fonctionnait pas, ou pas assez rapidement, à leur gout, ils le renforcèrent en augmentant les doses et en ajoutant d'autres molécules. Ceci eu pour effet de me plonger dans un bardo psychologique, me rendant  dépressif et doutant de tout. En moins d'un mois, je n'étais plus rien d'autre qu'un malade mental. Le jeune artiste prometteur n'était maintenant plus qu'un zombie

L'hospitalisation fut une expérience effrayante. Après un mois de traitement, je ne savais plus compter et lisais difficilement à cause d'un relâchement du muscle optique provoqué par les médicaments qui rendait ma vision floue. De jour en jour, je me voyais dépérir, devenant de plus en plus baveux, obèse, idiot et effrayé.

Mon avenir serait désormais conditionné par les médicaments et par les drogues.

Oui, Hélène Aussedat et Jean-Paul Chabannes ont fait un sale boulot : ils m'ont rendu psychotique.

Cela arrangea quand même un peu maman qui pouvait alors m'imposer ses volontés. Je redevenais son objet, sa plante à soigner, légume que j'étais devenu. D'abord, elle me barra la voie du retour à mes chères études artistiques Ce fut la première chose qu'elle fit. "Les Beaux-Arts, c'est fini pour toi !". J'étais à un an et demi du diplôme supérieur d'Art plastique (Bac +5), mais c'était terminé. 

Je devenais quelqu'un comme tout le monde, quelqu'un que je n'avais pas choisi d'être.

17/08/2021

Ouvrons la voi(x)e


" Les fous ouvrent des voies qu'empruntent ensuite les sages " - Carlo Dossi



"Le fou perçoit certaines choses que l'artiste aborde ensuite et que le scientifique décrira souvent bien plus tard" - phase3

06/06/2021

Corbeau


Le tri entre les fous et les autres est en passe de devenir plus violent qu'il ne l'a jamais été et ce dans le rejet,  l’ignorance, le mépris et la haine. L'idée tendance est de reléguer la folie hors de l’humanité alors que l’humanisation des relations interpersonnels est le remède. 
L’Humanité d'une civilisation est sa faculté à accueillir la folie. 
Cela se construit patiemment, avec de la curiosité, de l’imagination et un pragmatisme qui à terme nous fera admettre que le fou est notre semblable.


" L’homme en noir est assis.   L’homme en    noir est assis au bord du vide.
  Le corbeau veille sur lui.
  Aujourd’hui : Rien ! "    phase3 (hiver 1983)

06/05/2021

T'es barré ou quoi ?



« Ça va mal parce que la conscience malade a un intérêt capital à cette heure à ne pas sortir de sa maladie. C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient ». Antonin ARTAUD  " Van Gogh, le suicidé de la société " - 1947


Antonin. ARTAUD par David SOUDAN

Dans la vie en société, celle que l'on appelle parfois « la vraie vie », mais où le lien social, n'existe pratiquement plus que dans la violence, les contraintes deviennent de plus en plus fortes. Dans les institutions, c'est bien pire:. Il y a là tellement de misère humaine et de maltraitance que peu arriveront à supporter un séjour en psychiatrie. 
Le diktat et les pouvoirs de certains psychiatre sont tellement illégitimes qu'ils ne peuvent être qu'abusifs.
Ne pas adhérer à cette société, c'est prendre le risque d'en être mis à l'index



24/02/2021

Sauver le monde par la compassion

Dans " Van Gogh, le suicidé de la société " Antonin Artaud écrivait : " Ça va mal parce que la conscience malade a un intérêt capital à cette heure à ne pas sortir de sa maladie. C’est ainsi qu’une société tarée a inventé la psychiatrie pour se défendre des investigations de certaines lucidités supérieures dont les facultés de divination la gênaient. "

On sait maintenant qu'il existe une certaine similitude entre la société et les éléments qui la composent, les individus. J'exhorte donc les fous, non pas à sortir de leur folie, mais a la revendiquer plus que de la subir et à ne plus se complaire dans une prise en charge institutionnelle parfois bien confortable.
 
Force de propositions atypiques, notre "folie" peut, peut être, offrir une issue de secours et ainsi changer le monde en lui donnant une ultime et dernière chance. Encore faut-il la revendiquer de manière intense et vindicative sans tomber dans le piège de la mise sous contrainte.

31/01/2021

Plus jamais ?

 

C'est cette vidéo du Professeur Christophe Lançon qui a initié ma récente réflexion sur le tabac et mon encore plus récent arrêt de la cigarette :


Déjà ne fumer que 50 cigarettes en 18 jours ,du 2 au 20 novembre, était un exploit ! Je fumais 35 à 40 cigarettes par jour le 1er novembre. 
Depuis cette date je n'ai fumé que 6 cigarettes depuis. 5 que j'ai taxées à des amis et un petit cigario, le soir de Noël.  


A l'avenir, je ne m'interdirai pas une clope de temps en temps, même si la dernière que j'ai fumée hier avec mon pote guitariste Pédro m'a fait mal à la tête.  
En gros, pour toute chose je ne m'interdit plus rien ou plutôt je ne me mets plus la barrière du " Jamais plus jamais ! " mais ce n'est pas parce qu'une chose est envisageable qu'elle arrive.