20/08/2018

Le schizophrène n'est pas sociable !

Quand ils sont hospitalisés, les gens se plaignent souvent que leurs amis les laissent tomber.
C’est vrai que j’ai ressenti ce genre d’abandons lorsque j’étais seul entre les 4 murs d’une chambre d’hôpital psychiatrique. Solitude, aussi, et souvent pire, quand il me fallait ré-affronter la vie sans pratiquement aucun soutien. Solitude dans la tête surtout et ce sentiment abominable de ne plus avoir personne à qui parler, ni par qui être compris.

J'ai quand même eu la chance d’avoir quelques copains fidèles qui ne m’ont jamais laissé tomber, même si plein de cachetons, il faut bien le dire, je n’étais pas d’une compagnie très hilarante. Quand la plupart avait déserté le navire, ceux-là m’ont soutenu dans l’épreuve ne cherchant pas à comprendre pourquoi j’avais été hospitalisé. Ils ont continué à être mes potes, tout simplement, me parlant comme si de rien n’était. Et de cela, je les en remercie.


Les autres comme ils cherchaient à m’analyser, voire à me juger, se sont vus renvoyer une image tellement inquiétante et incompréhensible de ce qu'il se passait dans ma tête qu’ils sont partis à jambes déployées. 
Bon débarras !
Cependant, je ne leur en veux pas.