22/08/2018

Cigarettes et cachetons

" Il a été constaté que les patients schizophrènes avaient fréquemment recours au tabagisme comme automédication pour compenser les déficits dus à leur maladie ou pour les soulager des lourds effets secondaires de leur traitement (léthargie, perte de motivation,…). Le cortex préfrontal (région associée à la cognition : la prise de décision et la mémoire de travail) est une des zones altérées chez les patients présentant des troubles psychiatriques comme la schizophrénie, qui peuvent s’accompagner d’un tabagisme intensif. Dans une situation non pathologique, l’activité du cortex préfrontal est modulée par des neurotransmetteurs (l’acétylcholine) via les récepteurs nicotiniques situés à la surface des cellules nerveuses ".


J'ai un problème à régler avec mon Grand-Père, décédé en 1965, d'un cancer du poumon.  Il y a un vrai lien entre tabac et  schizophrénie: Quand j'ai été en crise (ou un tout petit peu avant), j'ai toujours fait, une tentative de sevrage nicotinique mais quelques jours après, je me retrouvais au CHS entre 4 murs, hospitalisé. Après …  je reprenais la clope.

Je crois que ça marche dans les 2 sens: Si j'arrête de fumer, je retombe malade & quand je retombe malade, je suis au maximum de ma motivation pour arrêter de fumer. 

Je me pose aussi des questions en terme de fidélité à mon Grand-Père, Auguste GOIRAND, une interprétation néo chamanique, héréditaire et épigénétique de mon rapport à la cigarette. Je ne sais que peux de chose de lui mais mon premier souvenir dans la vie est celui assez vague, il est vrai, de ce Monsieur agonisant sur son lit de mort  J'avais alors 2 ans et demi.

Il y a là quelque chose qu'il me faut régler !

20/08/2018

Le schizophrène n'est pas sociable !

Quand ils sont hospitalisés, les gens se plaignent souvent que leurs amis les laissent tomber.
C’est vrai que j’ai ressenti ce genre d’abandons lorsque j’étais seul entre les 4 murs d’une chambre d’hôpital psychiatrique. Solitude, aussi, et souvent pire, quand il me fallait ré-affronter la vie sans pratiquement aucun soutien. Solitude dans la tête surtout et ce sentiment abominable de ne plus avoir personne à qui parler, ni par qui être compris.

J'ai quand même eu la chance d’avoir quelques copains fidèles qui ne m’ont jamais laissé tomber, même si plein de cachetons, il faut bien le dire, je n’étais pas d’une compagnie très hilarante. Quand la plupart avait déserté le navire, ceux-là m’ont soutenu dans l’épreuve ne cherchant pas à comprendre pourquoi j’avais été hospitalisé. Ils ont continué à être mes potes, tout simplement, me parlant comme si de rien n’était. Et de cela, je les en remercie.


Les autres comme ils cherchaient à m’analyser, voire à me juger, se sont vus renvoyer une image tellement inquiétante et incompréhensible de ce qu'il se passait dans ma tête qu’ils sont partis à jambes déployées. 
Bon débarras !
Cependant, je ne leur en veux pas.

15/08/2018

Optimisme & fluidité de la pensée


Longtemps, j'ai (on a) considéré mon cerveau comme une machine déréglée (par les neuroleptiques) mais je sais aujourd'hui qu'en matière de fonctionnement du cortex rien n'est irrémédiable !

Plusieurs thérapies cognitives et comportementales et, depuis 2015, la fréquentation du Neurocercle de Grenoble, m'ont apporté la confirmation que les connexions cérébrales sont évolutives et modifiables.

La schizophrénie serait due à une dérégulation des flux dopaminergiques et hormonaux, je suis, depuis longtemps, en upgrad permanent, à essayer de tripoter les réglages dans tous les sens dans le but de m'améliorer et de sortir de la maladie.

Les facteurs sur lesquels j'ai travaillés sont:
  1.  la posologie des neuroleptiques, 
  2.  mes interactions cognitives,
  3.  mon développement personnel.
Jour après jour, je les optimise pour trouver la position des curseurs la plus confortable pour ma vie quotidienne. En appliquant quelques principes hygiénistes et libérateurs vis à vis de la rumination, je vise à une certaine fluidité de la pensée et surtout à un optimisme qui, il faut bien le dire, ne sont pas mes qualités premières.

09/08/2018

Schizophrénie : une maladie qui ne va pas de soi.

Je regarde et j'écoute beaucoup d’émissions sur la schizophrénie (trop peut-être !). En voici une qui apporte des éclaircissements nouveaux sur la pathologie, notamment sur la désorganisation cognitive et l'intemporalité typiques à la maladie.