26/11/2022

Problème du sevrage des neuroleptiques

Chez moi, l'arrêt des neuroleptiques amène un retour d'états mentaux antérieurs. Puis, dans un contexte d'accélération de la pensée, un peu comme si le flux trop fluide d'informations devenait trop important pour pouvoir être géré par mon petit cerveau, un emballement de l'idéation se produit. Ceci, invariablement, me conduit à une phase hypomane puis à une nouvelle décompensation.
Depuis le 2 février 2022, date de l'arrêt définitif de l'Abilify, face à cette première difficulté, ma réponse a été, comme me l'avait appris la méditation pleine conscience, de ne pas m'angoisser et de laisser venir les choses en les observant simplement sans les juger (méta position).

Il existe lors d'un sevrage des antipsychotiques beaucoup de risques de rechute. Non seulement reviennent des pensées farfelues et postérieures à la bouffée délirante initiale mais elles peuvent amener aussi à une sorte de colère réactionnelle et ainsi passer pour un accès psychotique aux yeux de l'entourage devenu trop attentif au moindre symptôme ou à ce qu'il peut prendre pour un symptôme. 

Je pense que c'est précisément ceci qui m'a valu un séjour aux urgences générales au Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble du jeudi 17 au vendredi 25 novembre 2022 :
Après 3 jours d'errance fumigène chez et avec une amie dans la périphérie de Grenoble, elle me dépose chez moi vers 23 heures; Je suis étonné de trouver mon épouse, Judith, et mon fils; Louis, réveillés et qui m'attendent l'air sévère. 
C'est vrai que je suis bien défoncé et que je tiens à peine debout. 
Je n'ai qu'une envie : Aller me coucher. Cependant, Judith ne l'entend pas comme ça et me fait prendre 100 mg de Tercian. 
Elle cherche ensuite une prise en charge par une ambulance ou la police mais comme je ne suis dangereux ni pour moi ni pour autrui, les secours refusent d'intervenir. 
Ce n'est que vers 2 heures du matin qu'elle me conduira, accompagnée de Louis, aux urgences de l'hôpital principal de Grenoble avec l'espoir d'une hospitalisation en psychiatrie au centre hospitalier de Saint-Egrève (CHAI).

Ce n'est pas ce qui se passera.

Le séjour aux urgences durera 8 jours dans une ambiance apocalyptique. L'hôpital n'est plus en mesure d'assurer sa mission de santé publique. J'en ai alors fait l'expérience :  Nous, les patients, étions entassés dans les couloirs pratiquement éclairés 24 heures sur 24, couchés sur des brancards, parmi les gémissements des trépassants  et les sprints des docteurs er des infirmières. 
Pendant cette période de 8 jours, je n'ai eu, pour changer des club-sandwichs, que 2 repas chauds. 
Entre les séjours dehors dans le froid, en pyjama, pour fumer une cigarette ou simplement me changer un peu les idées et échapper, un moment, à l'agitation propre aux urgences, on ne peut pas dire que ce séjour était reposant.

Cependant ma nouvelle grande victoire a été la façon de prouver aux médecins qu'une hospitalisation en psychiatrie était inutile du moment que j'acceptai de reprendre une petite dose de 5 mg d'Abilify.

13/10/2022

La Tapering Team et le problème de l'utilisation des psychotropes sur le long terme

Par la force des choses, je connais bien le problème de la médication psychiatrique sur le long terme.
J'ai été très fortement médiqué une première fois en de 1985 à l'âge de 21 ans pour des raisons que je ne trouve pas valables.

L'arrêt des médicaments a été après une petite année de sevrage (pas tellement progressif) une belle réussite car il m'a permis une vie de jeune homme sans contrainte chimique ou psychiatrique.

Malheureusement parce que j'ai eu la faiblesse de raconter ma première hospitalisation à ma petite amis de l'époque, un concours de circonstance très fâcheux a fait que la psychiatrie et ces médicaments m'ont rattrapé en 1990 et depuis ne m'ont plus jamais laissé en paix. 

 

15/07/2022

Le cycle d’une vie

Je remercie Elisabeth Lebeau d'avoir produit le texte suivant après plusieurs séances d'Open Dialogue ensemble :

« Dans sa famille, les femmes y jouent un rôle prépondérant. De génération en génération, elles ont une activité professionnelle avant d’épouser leur homme doté d’une bonne situation. Concours de circonstances ? Les maris disparaissent relativement vite laissant à leurs épouses le soin d’éduquer les filles nées de leur union. La naissance d’un troisième larron dans cet univers féminin est comme un grain de sable. L’enfant n’est pas aussi docile que les filles et pour exister, le seul moyen à sa portée est la rébellion, tout en assumant parfaitement le rôle du père lors des absences de ce dernier.


Dans sa famille si les maris ont des situations professionnelles honorables, voire même sujettes à la notoriété publique, par quel coup du sort sont-ils amenés à mourir jeunes ou à devoir changer de profession ? Notre héritier n’échappe pas à la tradition. S’il se bat pour faire les études qui lui conviennent et qui lui apportent ses jours de gloire, il est contraint d’abandonner cette voie pour en emprunter une autre étrangère à ses centres d’intérêts et gagner sa croute.

Ses relations avec la gent féminine évoluent, de la trahison amoureuse dans sa tendre jeunesse aux difficultés relationnelles avec sa génitrice. Pourtant quand son épouse et son fils se heurtent, notre homme prend appui sur un membre de son réseau pour les faire sortir de cette impasse. Dans son foyer, le cercle infernal semble être brisé et les relations se rétablissent entre ses membres.

Au final, il incarne parfaitement le programme de vie reçu à sa naissance à travers son prénom : ses fondations sont construites dans un matériau solide comme du roc et son rayonnement brille comme un sou neuf. Il est comme un Roi au pays du rêv(e) et du concret.

Quel bonheur d’avoir croisé son chemin … 
»   Elisabeth Lebeau – Nantes 15/07/2022

Famille - Interpretation dessinée du test de Rorschach (1981)

01/06/2022

TRANSE[UR] - Expérience

Le travail de développement personnel entamé officiellement depuis 2011 mais datant en fait de ma première hospitalisation en 1985,  puis, plus récemment, grâce à la métanalyse méditative et d'autres techniques que je ne souhaite pas, à nouveau, expliquer ici, je synthétise mes différentes expériences de conscience modifiée.  La compréhension progressives des phénomènes psychiques et spirituels dont j'ai fait l'expérience (psychiatrisation, Réseau sur l'Entente de Voix (REV²), Expérience de Mort Imminente, échanges avec les bouddhistes du Sutra du Lotus ...) m'ont ouvert la vision d'un chemins qui mènent vers l'authenticité du regard sur les choses : La voie de la joie intérieure et de l'Eveil.  



" Les états de transe sont pratiqués depuis des millénaires dans la plupart des cultures humaines, fournissant des conseils et des guérisons aux communautés. Habituellement, un individu particulier du groupe (un «chamane») utilise cet outil pour le bénéfice des autres. De nos jours, les neurosciences redécouvrent ces états en tant que capacités fondamentales de chaque cerveau humain et outils potentiellement utiles pour la conscience de soi, l'amplification cognitive et la transformation personnelle. "  -  from trancescience.org 


Aujourd'hui, celle-là même qui m'avait diagnostiqué schizophrène à l'âge de 21 ans, m'expliquent que j'ai guéri de cette maladie à la cinquantaine. D'autres évoquent une erreur de diagnostic. Mon interprétation est plutôt celle qui penche pour un voyage entre les différentes strates de la réalité des champs de consciences. Ce voyage au travers des multivers, j'ai maintenant pratiquement appris à le maitriser grâce à quelque chose qui ressemble fort aux transes cognitives auto-induites que décrit ici Corine Sombrun.


Je travaille actuellement sur une méthodologie plus universelle qui permettrait de convoquer à coup sûr ces états de transes pour y initier ceux qui les souhaiteraient mais qui n'ont pas forcement vécu ces presque 40 ans de questionnement sur mes fonctions cérébrales et ainsi, en un hacking sociétal majestueux, leur permettre d'éviter les horribles tourments de l'hôpital psychiatrique. 

11/05/2022

Prendre soin

 " Maladie mentale " ou " handicap invisible" sont le coté immergé et stupide d'une énorme arnaque qui a permis au fil des années à la psychiatrie et à sa bonne copine, Big Pharma, de renforcer leurs pouvoirs. Comme elles mettent les rebêles, les perturbateurs et les gens trop sensibles, à l'index du monde, elles ont la faveur de nos maitres ultralibéraux. 

Le délitement et bientôt l'effondrement du système médical français, auraient pu être une chance pour nous (ceux qu'ils appellent " les fous ")  de voir notre peine réduite et la fermeture des hôpitaux psychiatriques, mais, malheureusement,, pour le moment, il se passe exactement le contraire : Au lieu de s'adoucir, les institutions nous maltraitent de plus en plus en durcissant nos conditions de privation de liberté.  



Là où il faudrait de la gentillesse, de la bienveillance, de l'écoute et de la douceur, on installe des matons, des caméras de surveillance, des grillages et de la contention.

06/02/2022

Neuroéléments Radioleptique

Article poétique croisé avec ThePhase3


Les facteurs qui influencent le plus les processus de vieillissement dans un environnement radioactif sont l’irradiation nucléaire, les contrain­tes thermiques ou mécaniques, les processus corrosifs, abrasifs et érosifs, ainsi que les combinaisons et les interac­tions des processus. Les premiers effets des processus de vieillissement sont difficiles à déceler, car ils touchent habituellement le niveau microscopique de la structure moléculaire.



Les neuroleptiques sont des traitements aux effets primaires et secondaires lourds. Ils handicapent fortement les personnes qui en prennent tant au niveau psychique que somatique, cela sans aucune promesse de guérison de la psychose puisque le traitement est purement symptomatique. Les neuroleptiques favorise la prise de poids. et détériore l’image de soi pouvant entraîner ou aggraver les symptômes négatifs tels que la dépression. Les personnes qui prennent des neuroleptiques subissent un retrait social plus prononcé que ceux qui n'en prennent pas ou plus.