09/04/2020

Isolement et confinement

Pour les fous des mesures de précautions ont été rapidement adoptées, j'ai quelques nouvelles par des soignants ou des amis hospitalisés. 

Fermeture des consultations et des structures ambulatoires, renvoi d’un maximum de patients chez eux avec suivi éventuel par téléphone.

Pour les repas, service dans les chambres lorsque cela est possible.

Fermeture des parties commues, réfectoires, salles télé, cafétérias ... , dans les hôpitaux et cliniques psychiatriques où les patients restent dans leur chambre.

Interdiction de sortie, de travail psychothérapeutique  de CAT , de sport, de permission. Interdiction de tout. 

Sans parler évidemment des SDF pour qui rester « chez eux » n’a évidemment pas de sens. 

Cette crise est étonnamment révélatrice des inégalités : ceux qui fuient dans leur maison de campagne et ceux qui s’entassent dans des barres HLM, ceux qui lisent du Tolstoï et ceux qui s’abreuvent de fake news, de mauvaise bière et de porno en premium, ceux qui se demandent comment s’occuper en touchant leur salaire et ceux dont la petite entreprise en semi-faillite achève de rendre l’âme. Et tous ceux qui continuent à travailler, parce qu’ils n’ont pas le choix. 

Évoquons aussi une réalité encore moins reluisante : la création d'unités COVID dans les établissements psychiatriques, avec la très grande inquiétude verbalisée par nombre de patients : auront-ils droit à être réanimés en cas de saturation des urgences médicales ? Les patients psychiatriques, lorsqu'ils seront atteints par le virus, bénéficieront ils de soins d'égale qualité que tout un chacun ?