Il m'aura fallu 36 années et 4 consultations récentes (d'avril à juin 2021) pour découvrir le secret de celle qui en 1985 avait posé le diagnostic initial et fatal de schizophrénie :
En 1985, au CHS de Bassens, le Docteur Hélène Aussedat, alors jeune interne, était en fait terrorisée par le Docteur Jean-Paul Chabannes, son chef de service. En 2 jours, elle avait posé le diagnostic cruel et sans appel à mon égard : Schizophrénie.
Ces psychiatres appliquèrent alors de force le protocole médical classique: neuroleptiques et anxiolytiques. Puis voyant qu'il ne fonctionnait pas, ou pas assez rapidement, à leur gout, ils le renforcèrent en augmentant les doses et en ajoutant d'autres molécules. Ceci eu pour effet de me plonger dans un bardo psychologique, me rendant dépressif et doutant de tout. En moins d'un mois, je n'étais plus rien d'autre qu'un malade mental. Le jeune artiste prometteur n'était maintenant plus qu'un zombie.
L'hospitalisation fut une expérience effrayante. Après un mois de traitement, je ne savais plus compter et lisais difficilement à cause d'un relâchement du muscle optique provoqué par les médicaments qui rendait ma vision floue. De jour en jour, je me voyais dépérir, devenant de plus en plus baveux, obèse, idiot et effrayé.
Mon avenir serait désormais conditionné par les médicaments et par les drogues.
Oui, Hélène Aussedat et Jean-Paul Chabannes ont fait un sale boulot : ils m'ont rendu psychotique.
Cela arrangea quand même un peu maman qui pouvait alors m'imposer ses volontés. Je redevenais son objet, sa plante à soigner, légume que j'étais devenu. D'abord, elle me barra la voie du retour à mes chères études artistiques Ce fut la première chose qu'elle fit. "Les Beaux-Arts, c'est fini pour toi !". J'étais à un an et demi du diplôme supérieur d'Art plastique (Bac +5), mais c'était terminé.
Je devenais quelqu'un comme tout le monde, quelqu'un que je n'avais pas choisi d'être.
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