23/02/1991

Février 1991 - Le Docteur Philippe Séchier

Je suis sorti de l’hôpital le 31 janvier 1991 et ai repris le travail le 4 février. C’est dur. A cause des médicaments, je n’y arrive pas. Mon parrain m’héberge pendant cette période, ce qui me permet d’alléger les contraintes matérielles. Je travaille la journée à Poisat, échangeant peu ou pas avec mes collègues. Je rentre chez lui à Claix, le soir, pour m’enfermer dans ma chambre où je fume pétard sur pétard. Le moment du repas est difficile car le copain de mon parrain me fait la gueule à cause de mon manque de dynamisme et de son envie d’être seul avec mon oncle.

Le weekend, je remonte en Savoie chez mes parents mais je dois d’abord passer la nuit de vendredi à samedi à l’hôpital en observation. La vie est vraiment très dure. Je ne sais pas pourquoi je m’y accroche.

23.02.91 - Docteur SECHIER
Patient avec qui nous prenons contact ce jour, en l'absence du Docteur BIGO. Nous reprenons les éléments de sa biographie et de son histoire psychiatrique, son mode de vie actuel et reprécisons avec lui les objectifs du suivi tels qu'ils ont été définis avec le Docteur BIGO.

2.03.91 - Docteur SECHIER
Entretien ce jour. Bon contact. Parle longuement de sa difficulté à penser à vouloir et à agir, cette inhibition qui infiltre tous les secteurs de sa vie, à la gêne que cela lui occasionne. Il a effectivement moins d'activités, ressent une impression de lassitude, de fatigue continue à la fois sur le plan physique et psychique. Il nous paraît intéressant d'associer du SOLIAN (200 mg/jour) à l'ANAFRANIL déjà pres­crit. Ordonnance remise pour un mois :
- ANAFRANIL 25 : deux le matin 
- SOLIAN 100 : deux matin, et soir

9.03.91 - Docteur F. BIGO
Avoue ses difficultés au travail, de concentration, d'assiduité.
Les idées noires sont encore présentes. Espère retrouver un poste à déplacements.
Le médecin du travail préfère attendre 6 mois.
On continue l'hospitalisation de nuit le vendredi soir.

Verra le Docteur SECHIER.

16.03.91 - Docteur SECHIER
Aucune amélioration des signes déficitaires sous neuroleptiques à visée désinhibitrice.
Pour une semaine :
- ANAFRANIL 25 : deux le matin, un midi 
- PROMOTIL : un matin, midi

23.03.91 - Docteur SECHIER
II se dit bien mieux, plus tonique, avec de l'allant, il semble retrouver le goût d'entreprendre et de s'investir tant au niveau professionnel que dans le cadre des loisirs. Nous maintenons donc le traitement et lui remettons une ordonnance pour un mois :
- ANAFRANIL 25 : deux le matin, un à midi 
- PROMOTIL : un matin, midi

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