Dimanche matin, tout le reste
de la famille dort encore.
Dehors, il fait froid en cette
mi-janvier.
Je suis sur la table basse du
salon avec mon ordinateur, le cul sur le canapé en cuir.
Le jour pointera le bout de
son nez d’ici peu … les enfants aussi.
En ce début 2013, je me dis
que tout n’est finalement pas si mal.
La vie n’est plus la garce qu’elle
a souvent été. Malgré la maladie, malgré la crise économique, j’ai réussi à
fonder une famille avec la femme de ma vie
et à faire vivre ce petit monde dans un certain confort.
Je crois que je peux être fier
de cela.
Tout n’est pas si mal, même
si, bien sûr, il y a encore les neuroleptiques (Aujourd’hui 5 mg d’Abilify / jour) et la
prise de poids qu’ils entrainent.
Cette année, il me faudra faire
des choses; retrouver un certain dynamisme, sortir enfin de cette aboulie*, ce manque d'énergie et d'initiative.
C’est ma résolution, la seule, pour 2013.
Je sais que c’est possible
puisque cela a partiellement et provisoirement marché en 2011 (Régime + séjour
à Rocheplane). Je sais aussi qu’il y a, chez le schizophrène, un manque de persistance ou d’intérêt pour
commencer ou achever des tâches routinières (ou de plus longue haleine). C’est maintenant et justement là que sera ma
prochaine bataille contre la maladie.
Depuis 2010, je me suis
réapproprié un système de planification des tâches, d’abord par l’utilisation
de carnets agendas puis, depuis moins d’un an, grâce à l’utilisation de l’agenda
informatisé et synchronisé « Google
calendar ».
Je vais travailler cette
année sur l’initiation et le maintien de
l'activité. Je compte me faire aider, pour cette motivation à l'action, par un médecin cognitiviste de ma connaissance.
Non, tout n’est pas si mal : J’aurai 50 ans dans
3 jours et me sens encore jeune, avec plein de choses à faire et d’autres à
découvrir.
(*) L’aboulie (du grec ἀϐουλία / aboulía, composé du préfixe privatif ἀ- (a-) et de βουλή « volonté ») est un symptôme psychiatrique qui se traduit par une incapacité à exécuter les actes pourtant planifiés, et une grande difficulté à prendre des décisions.
L'aboulie est un symptôme proche de l’apragmatisme ; dans l'apragmatisme, il n'y a pas de planification, ni d'intention d'agir, contrairement à ce qui est constaté chez les patients présentant une aboulie.
L'aboulie traduit la diminution, l'insuffisance voire la disparition de la volonté et le sujet éprouve des difficultés à mettre en œuvre toute action. Malgré le ralentissement de son activité, la fonction intellectuelle n'est pas atteinte. Par contre, l'inhibition qui caractérise cette "maladie" diminue la dimension affective de la personnalité, qui garde cependant toute sa lucidité.
C'est un symptôme retrouvé dans le syndrome frontal et différentes pathologies psychiatriques ou neuropsychiatriques thymiques : épisode dépressif majeur, dysthymie, schizophrénie(symptôme négatif), trouble de l'adaptation de type dépressif essentiellement, dans des pathologies auto-immunes comme la narcolepsie, mais également dans des syndromes dont l'existence en tant qu'entité est encore en discussion : syndrome de fatigue chronique, syndrome d'épuisement professionnel.
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