2014 marque pour moi, un premier arrêt des neuroleptiques. Le Docteur Philippe SECHIER est là pour m'aider au sevrage.
Il y a 29 ans, les psychiatres m'ont hâtivement étiqueté Schizophrène. J'ai vécu avec cette stigmatisation si longtemps que j'ai l'impression d'avoir toujours été un malade mental, être un malade mental.
Quand je dresse un bilan de ma vie, je m’aperçois que je l'ai menée de main de maître et que les seuls cotés obscurs de mon existence sont justement liés à ce diagnostic sans appel.
Que je sois schizophrène ou pas, finalement : quelle importance ?
Cette vie, c'est la mienne. Et je n'ai finalement que trop laissé des tiers décider ce qui était bon ou pas pour moi. C'est dans la peur de la "rechute" que ma vie a été organisée.
Mon expérience mentale est celle de la crainte, celle de l'hypothèse défavorable. Et ça, c'est assez stupide. Je ne veux plus vivre dans la crainte d'une rechute, parce que précisément, j'ai encore plein de choses à faire (avec les enfants et Judith notamment).
Les "gardes fous" que sont les médicaments et la psychiatrie (par définition) sont devenus avec le travail dans le nucléaire la plus contraignante des prisons.
Cette année, je fais péter les barreaux.
Je m'évade de ce carcan, les chaines sont trop lourdes.
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