02/01/2014

2014

2014 marque pour moi,  un premier arrêt des neuroleptiques. le Docteur Philippe SECHIER est là pour m'aider au sevrage. 

Il y a 29 ans, les psychiatres m'ont hâtivement étiqueté Schizophrène.. J'ai vécu avec cette stigmatisation si longtemps que j'ai l'impression d'avoir toujours été un malade mental, dêtre un malade mentale.
Quand je dresse un bilan de ma vie, je m’aperçois que je l'ai mener de main de maître et que les seuls cotés obscures de mon existence sont justement liés à ce diagnostique sans appel.
Que je sois schizophrène ou pas, finalement : quelle importance ?

Cette vie, c'est la mienne. Et je n'ai finalement que trop laissé des tiers décider ce qui était bon ou pas pour moi. C'est dans la peur de la "rechute" que ma vie a été organisée.
Mon expérience mentale est celle de la crainte, celle de l'hypothèse défavorable. Et ça, c'est assez stupide. Je ne veux plus vivre dans la crainte d'une rechute, p
arce que justement, j'ai encore plein de choses à faire (avec les enfants et Judith notamment).

Les "gardes fous" que sont les médicaments et la psychiatrie (par définition) sont devenus avec le travail dans le nucléaire la plus contraignante des prisons.
Cette année, je fais péter les barreaux. 

Je m'évade de ce carcan, les chaines sont trop lourdes.

Extrait de mon dossier médical :

05-03-2014 - Dr SECHIER Philippe

M. Goirand va bien actuellement, il a repris contact avec le Docteur PERRIN pour soutien psychothérapique sur le plan cognitiviste avec le projet de se sevrer progressivement du traitement antipsychotique préventif.

Actuellement, il est asymptotomatique en ce qui concerne la pathologie schizophrénique, par contre, il est vrai que la réduction posologique même progressive peut rouvrir la porte à un nouvel accès aigu de la maladie.

Nous discutons avec lui de quels symptômes seraient des sonnettes d'alarme et devrait l'amener à consulter au plus vite.



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