J'imagine que c'est la reprise violente et trop rapide des neuroleptiques (Abilify ( 20 mg/jour), de Valium (20 mg/jour) et de Loxapac (400 mg/jour) qui me plongèrent pendant quelques minutes / heures / jours dans un voyage psychique et spirituel entre moment extatique et bad trip, véritable révélation traumatisante.
Février 2017 : Je suis hospitalisé depuis deux jours au CHS de Chambéry (Clinique du Nivolet à Bassens) et comme je les sollicite beaucoup trop, les infirmières et infirmiers décident de m'enfermer dans ma chambre. L'interne du service, Céline Villeneuve, change alors la prescription initiale en y ajoutant d'autres neuroleptiques. Je me rappelle avoir râlé quand les infirmières m’administraient 20 mg d'Abilify au lieu des 10mg/jour convenus avec le Docteur Philippe Séchier comme condition de mon hospitalisation. Malheureusement, le Dr Philippe Séchier était parti en vacances quelques jours.
Une période de quasi coma suit cette trop forte médication et se caractérise par une dissociation de mon esprits d'avec mon corps. Il me restera pendant des années un souvenir tellement marquants et réémanant, que longtemps je douterai qu'ils n'étaient que délire. Je penserai longtemps qu'au moins une partie était la Réalité.
Même s'il y a, dans la chronologie, une forte distorsion du temps et de l'espace, contrairement à un rêve, le souvenir de ces deux jours persistera et s’intègrera, par taches floues, dans la réalité de mon vécu, un peu comme le font les souvenirs :
- Il y eu, d'abord, une scène horrible de viol par un autre patient.
- Puis la fuite dans les couloirs du service pour trouver refuge dans une chambre vide, sous le lit.
- Pour me prémunir d'une éventuelle contamination sexuelle, une équipe de pompiers vient ensuite me faire un lavement avec sa lance à incendie. La pression de l'eau provoque l'explosion de mon corps et la dispersion de certains de mes organes voire leur disparition. Je suis dans un charnier. Je vais être incinéré.
- Cette difficile séquence est suivie par une magnifique expérience psychique de déplacement de ma conscience dans une sorte de vide cosmique, une aspiration de mon âme vers les cieux.
Une première excursion dans le monde sidéral qui me permet de voir un personnage que j'identifierai plus tard comme étant Amitâbha, l'un des bouddhas les plus importants du bouddhisme mahayana, ou « Grand Véhicule ». Son nom signifie « Infinie Lumière » ou « Celui dont la splendeur est incommensurable ». (Amitâbha règne sur le paradis occidental, un état de conscience appelé Sukhâvatî. Quiconque croit en ce bouddha est assuré d'entrer à Sukhâvatî, où il renaîtra.
Amitâbha est donc une sorte de sauveur qui garantit une vie après la mort: chacun peut atteindre la libération en invoquant son nom, plutôt que de devoir subir d'innombrables renaissances. Ayant l'eau pour élément, il est associé au crépuscule et à la vie dans l'au-delà. Il est généralement représenté en rouge, assis sur une fleur de lotus, ou parfois voyageant sur le dos d'un couple de paons. Son emblème est le lotus, le symbole de la renaissance spirituelle).
Amitâbha est donc une sorte de sauveur qui garantit une vie après la mort: chacun peut atteindre la libération en invoquant son nom, plutôt que de devoir subir d'innombrables renaissances. Ayant l'eau pour élément, il est associé au crépuscule et à la vie dans l'au-delà. Il est généralement représenté en rouge, assis sur une fleur de lotus, ou parfois voyageant sur le dos d'un couple de paons. Son emblème est le lotus, le symbole de la renaissance spirituelle).
- Je me retrouve ensuite dans ma chambre aidé par un fil d'Ariane en argent pour y revenir.
- Puis un deuxième déplacement extracorporel a encore lieu. Cette fois, cependant, je me perds, ne trouvant plus le fameux « fil d'Ariane en argent » comme ce fut le cas la première fois.
- Ce sont les pleurs de ma fille Marilou que j'entendis clairement depuis l'Ether qui me firent revenir. (Oui, mes enfants avaient encore besoin de leur papa).
Alors, pour la faire sourire, je crie un « Boo ! » en ouvrant les yeux , une sorte de facétie qui disait « Même pas mort ! ».
- Puis un deuxième déplacement extracorporel a encore lieu. Cette fois, cependant, je me perds, ne trouvant plus le fameux « fil d'Ariane en argent » comme ce fut le cas la première fois.
- Ce sont les pleurs de ma fille Marilou que j'entendis clairement depuis l'Ether qui me firent revenir. (Oui, mes enfants avaient encore besoin de leur papa).
Alors, pour la faire sourire, je crie un « Boo ! » en ouvrant les yeux , une sorte de facétie qui disait « Même pas mort ! ».
Je me vois alors sauter du lit pour sombrer instantanément dans une autre histoire :
- Judith était venue me rendre visite à l'hôpital avec les enfants.
Je réussis à la convaincre de l'imminence de la fin du monde, un Agamemnon, par basculement des pôles qui serait suivi d'une énorme vague submersive.
- Puis un trajet vers les montagnes d'Albiez en Maurienne où nous échappons à cet apocalypse, sorte de grand reset grâce à un refuge trouvé dans dans les grottes des aiguilles d'Arves.
- Ensuite, nous créerons une nouvelle civilisation : Celle de la PHASE III.
Cette expérience sortie tout droit de mon inconscient (peut-être de mon imagination), m'a marqué profondément et s'est inscrite dans ma mémoire comme un souvenir réel. Il me faudra plus de cinq ans pour l'intégrer et comprendre sa signification pour petit à petit faire la part des choses. C'est le traumatisme de mes 3 ans qui se révèle de manière détournée et adoucie à ma conscience.
XXI - Le Monde - Le passé nous révèle l'avenir : nous concevons
ce qui sera d'après ce qui fut. En t’élevant au-dessus du présent, tu t’inities
au Grand Œuvre achevé ; tu rentres dans le Cosmos, c’est-à-dire dans le Monde
en puissance de coordination définitive. Il s'agir d'une réalisation subjective
qui n'a rien de chimérique. L'homme est l'athanor où murit le pur or philosophal.
Réalise en toi-même l’idéal de la création, pour conformer ton Microcosme à I'harmonie du Macrocosme, car tel est le suprême objectif du
Sage.
XXII - Le Mat - Quand tu auras atteint le sommet d'où se contemplent
tous les royaumes de la Terre, ta vue plongera, au-delà du concevable et tu
succomberas au vertige de l’Infini. Ensoph, l’Abime sans fond, t'absorbera,
pour te ramener dans le sein maternel de la Grande Nuit, génératrice des êtres
et des choses. Ici la raison se tait devant l’ineffable Mystère des mystères fatalement
muet. Prends conscience de ton néant, car, sans pieuse humilité, pas de
réintégration dans le Tout primordial !
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