20/11/2017

Paix des familles et CNV

Aujourd'hui, je n'avais plus envie de conflits familiaux, ni avec Judith, ma femme et les kids (Voodoofamily) que j'aime par dessus tout, ni avec mes beaux-parents, et surtout, ni avec ma mère et mes sœurs. Je ne vais pas passer ma vie à leur faire ces procès qui ne mènent à rien. Ou, plutôt, qui n'apportent rien d'autre chez moi qu'une certaine rumination en nourrissant une aigreur permanente. D'autant plus que j'ai maintenant la certitude que chacun (et chacune) a vraiment fait de son mieux avec ce qu'il (elle) avait et avec sa propre histoire personnelle.

Même si j'ai encore beaucoup de chemin à parcourir, la Communication Non Violente et la méditation m'ont appris que nos vies ne sont que ce que nous en faisons et que, parce que cela empêche de grandir, ressasser le passé est, comme la cigarette, toxique pour soi et pour son entourage.

  

30/08/2017

Test amusant:

Pour vous rendre compte de la stigmatisation (consciente ou non) vis à vis de la maladie mentale, voici une expérience amusante :

Dans une réunion publique comme, par exemple, un vernissage, quand vous rencontrez d'autres personnes jusqu'à là inconnues et  que la discussion devient courtoise et sympathique, lâchez un : « En fait, je suis schizophrène ... » et observez, alors, la réaction de ces personnes pourtant si courtoises et si sympathiques ...

... en général, c'est un très bon moyen pour faire le vide autour de soi.

14/05/2017

Je souffre et je ne sais même plus pourquoi.


J'ai dans mon entourage des fonctionnaires qui se sentent jalousés car ils ont la sécurités de l'emploi, des professions libérales qui se sentent jalousées car elles ont un certain prestige, des salariés du privé qui se sentent jalousés car ils ont un boulot, des chômeurs qui se sentent jalousés car ils sont (encore) indemnisés .... et même un ou deux handicapés ou invalides qui, eux, aussi se sentent jalousés car ils touchent l' A.A.H sans rien faire. Ce sont les gens de mon entourage, mes proches. Chacun vaquant à son destin, s'en sortant avec plus ou moins de bonheur quand il faut vivre tout simplement.
Au milieu de ce bordel, je tente de sortir la tête hors de l'eau, d'être un bon mari, d'être un bon papa, de ne pas sombrer dans la dépression, de sourire, de faire le con, l'amuseur .... mais, 
On dit que les clowns sont les gens les plus désespérés ... et je crois que c'est vrai.
Quand mon copain l'herboriste dit HP, il ne me pense pas hopital psychiatrique mais haut potentiel. Il me parle de sentiments et d'émotions qui seraient une force. Pourtant, avant du recul, il me semble que mon hypersensibilité n'a généré que beaucoup de problèmes. La révolte de ma jeunesse s'est peu à peu transformée en aigreur, en renoncement.



Il y a d'abord eu cette incompréhension familiale qui est à l'origine de la première hospitalisation. Cette immersion maternelle dans mon intimité la plus profonde. Le non respect du jeune homme que j'étais et le manque de confiance de mes parents à mon égard. Les gens de Palo Alto appellent cela la Double Contrainte: Comment faire plaisir à papa et maman en devenant également l'homme que je rêvais de devenir ?
Mission impossible !
Foirage complet qui amena mes parents à me confier aux psychiatres ou dysfonctionnement de mon cerveau ? (Je n'ai pas encore la réponse).
Longtemps, j'ai gardé la souffrance liée à ce manque de compréhension familiale initial comme un incicatrisable stigmate.
Le travail en milieu non protégé (dans le nucléaire civil) pendant une trentaine d'année ne m'a jamais aidé à me sentir mieux, bien au contraire. Il était extrêmement idiot de penser que le monde de l'entreprise et ses contraintes aurait pu m'aider à aller mieux.

                                   Depuis ce mois de mars 2017, je suis en invalidité.

04/02/2017

EMI - Expérience de mort imminente au CHS de la Savoie

J'imagine que c'est la reprise violente et trop rapide des neuroleptiques (Abilify ( 20 mg/jour), de Valium (20 mg/jour) et de Loxapac (400 mg/jour) qui me plongèrent pendant quelques minutes / heures / jours dans un voyage psychique et spirituel entre moment extatique et bad trip, véritable révélation traumatisante. 
Février 2017 : Je suis hospitalisé depuis deux jours au CHS de Chambéry (Clinique du Nivolet à Bassens) et comme je les sollicite beaucoup trop, les infirmières et infirmiers décident de m'enfermer dans ma chambre. L'interne du service, Céline Villeneuve, change alors la prescription initiale en y ajoutant d'autres neuroleptiques. Je me rappelle avoir râlé quand les infirmières m’administraient 20 mg d'Abilify au lieu des 10mg/jour convenus avec le Docteur Philippe Séchier comme condition de mon hospitalisation. Malheureusement, le Dr Philippe Séchier était parti en vacances quelques jours.

Une période de quasi coma suit cette trop forte médication et se caractérise par une dissociation de mon esprits d'avec mon corps. Il me restera pendant des années un souvenir tellement marquants et réémanant, que longtemps je douterai qu'ils n'étaient que délire. Je penserai longtemps qu'au moins une partie était la Réalité.

Même s'il y a, dans la chronologie, une forte distorsion du temps et de l'espace, contrairement à un rêve, le souvenir de ces deux jours persistera et s’intègrera, par taches floues, dans la réalité de mon vécu, un peu comme le font les souvenirs :

- Il y eu, d'abord, une scène horrible de viol par un autre patient. 

- Puis la fuite dans les couloirs du service pour trouver refuge dans une chambre vide, sous le lit. 

- Pour me prémunir d'une éventuelle contamination sexuelle, une équipe de pompiers vient ensuite me faire un lavement avec sa lance à incendie. La pression de l'eau provoque l'explosion de mon corps et la dispersion de certains de mes organes voire leur disparition.  Je suis dans un charnier. Je vais être incinéré. 

- Cette difficile séquence est suivie par une magnifique expérience psychique de déplacement de ma conscience dans une sorte de vide cosmique, une aspiration de mon âme vers les cieux. 



Une première excursion dans le monde sidéral qui me permet de voir un personnage que j'identifierai plus tard comme étant Amitâbha, l'un des bouddhas les plus importants du bouddhisme mahayana, ou « Grand Véhicule ». Son nom signifie « Infinie Lumière » ou « Celui dont la splendeur est incommensurable ». (Amitâbha règne sur le paradis occidental, un état de conscience appelé Sukhâvatî. Quiconque croit en ce bouddha est assuré d'entrer à Sukhâvatî, où il renaîtra.
Amitâbha est donc une sorte de sauveur qui garantit une vie après la mort: chacun peut atteindre la libération en invoquant son nom, plutôt que de devoir subir d'innombrables renaissances. Ayant l'eau pour élément, il est associé au crépuscule et à la vie dans l'au-delà. Il est généralement représenté en rouge, assis sur une fleur de lotus, ou parfois voyageant sur le dos d'un couple de paons. Son emblème est le lotus, le symbole de la renaissance spirituelle).

- Je me retrouve ensuite dans ma chambre aidé par un fil d'Ariane en argent pour y revenir.

- Puis un deuxième déplacement extracorporel a encore lieu. Cette fois, cependant, je me perds, ne trouvant plus le fameux 
« fil d'Ariane en argent » comme ce fut le cas la première fois. 

- Ce sont les pleurs de ma fille Marilou que j'entendis clairement depuis l'Ether qui me firent revenir. (Oui, mes enfants avaient encore besoin de leur papa).
Alors, pour la faire sourire, je crie un 
« Boo ! » en ouvrant les yeux , une sorte de facétie qui disait « Même pas mort ! ».

Je me vois alors sauter du lit pour sombrer instantanément dans une autre histoire :

- Judith était venue me rendre visite à l'hôpital avec les enfants. 
Je r
éussis à la convaincre de l'imminence de la fin du monde, un Agamemnon, par basculement des pôles qui serait suivi d'une énorme vague submersive. 

- Puis un trajet vers les montagnes d'Albiez en Maurienne où nous échappons à cet apocalypse, sorte de grand reset grâce à un refuge trouvé dans dans les grottes des aiguilles d'Arves.

- Ensuite, nous créerons une nouvelle civilisation : Celle de la PHASE III.
 
Cette expérience sortie tout droit  de mon inconscient (peut-être de mon imagination), m'a marqué profondément et s'est inscrite dans ma mémoire comme un souvenir réel. Il me faudra plus de cinq ans pour l'intégrer et comprendre sa signification pour petit à petit faire la part des choses. C'est le traumatisme de mes 3 ans qui se révèle de manière détournée et adoucie à ma conscience.

XXI - Le Monde - Le passé nous révèle l'avenir : nous concevons ce qui sera d'après ce qui fut. En t’élevant au-dessus du présent, tu t’inities au Grand Œuvre achevé ; tu rentres dans le Cosmos, c’est-à-dire dans le Monde en puissance de coordination définitive. Il s'agir d'une réalisation subjective qui n'a rien de chimérique. L'homme est l'athanor où murit le pur or philosophal. Réalise en toi-même l’idéal de la création, pour conformer ton Microcosme à I'harmonie du Macrocosme, car tel est le suprême objectif du Sage.   


XXII - Le Mat - Quand tu auras atteint le sommet d'où se contemplent tous les royaumes de la Terre, ta vue plongera, au-delà du concevable et tu succomberas au vertige de l’Infini. Ensoph, l’Abime sans fond, t'absorbera, pour te ramener dans le sein maternel de la Grande Nuit, génératrice des êtres et des choses. Ici la raison se tait devant l’ineffable Mystère des mystères fatalement muet. Prends conscience de ton néant, car, sans pieuse humilité, pas de réintégration dans le Tout primordial ! 

03/02/2017

Il fait très froid et je vais de plus en plus mal

Ce début janvier 2017 est très froid à Grenoble. L'atelier est impraticable car il n'y a qu'un ou deux degrés de différence avec l'extérieur. Mes seules sorties sont dédiées à mes rendez-vous à C3R (psychothérapie et méditation). J'ai l'impression que la pleine conscience me prive de projets et de projection dans le futur.
Comme je m'ennuie, je fume aussi pas mal d'herbe.
Ainsi, je m'éparpille. Je pars dans tous les sens à la fois. Je ne reconnais pas (ou plutôt fait semblant de ne pas reconnaitre) les symptômes de l'hypomanie qui reviennent.  
Je téléphone au Docteur Philippe SECHIER pour un rendez-vous dès que possible. Il a quelque chose en moi qui me dit que ça ne va pas.



Une encore plus inquiétante étrangeté m'envahit ce jeudi soir de grosse fumette alors que je séjourne pour une courte semaine de "mise au vert" chez mes amis savoyards Puce et Tim. 
Pendant ce temps là, un voisin est en train de mourir dans l'appartement en dessous de chez eux. 

Le lendemain, je leur demande de me conduire à l’hôpital psychiatrique de Bassens pour mon RDV avec le Docteur Séchier. 
Je pense alors que je risque d'y passer un long moment.

Extrait de mon dossier médical :

Docteur SECHIER Ph.

Admission ce jour dans le service en hospitalisation libre au décours d'une consultation ambulatoire dont la date a été avancée. Monsieur GOIRAND est manifestement en voie de décompensation psychotique, il présente des symptômes de dissociati0on mentale avec un relâchement associatif, des coq-à-l'âne, des moments où la pensée semble se suspendre. Il tient par moment un discours hermétique et impénétrable. Il est allusif et semble penser que l'on peu deviner les contenus de sa pensée. Il est également désorganisé, il a du mal à tenir en place, le comportement moteur n'est pas adapté. Nous n'avons pas mis ce jour en évidence d'idéation délirante. L'humeur et modérément exaltée mais dans une dynamique manifestement hypomane. Les besoins de sommeil sont réduits. 

Il a récemment quitté Grenoble pour aller chez un couple d'amis qui réside à ST Etienne de Cuines et qui l'accompagne ce jour, et confirme le changement dans le fonctionnement psychique de Monsieur GOIRAND. Au fil de l'entretien d'ailleurs, le niveau de performance baisse de même que les capacités adaptatives. 

Monsieur GOIRAND n'est plus exposé au traitement antipsychotique préventif depuis deux ans et il est vrai que durant cette période, il s'est avéré asymptomatique. Malheureusement, l'évolution confirme la persistance de la vulnérabilité psychotique et un facteur de stress réparable pouvant être un facteur déclencheur a été l'examen par le Docteur FAURIS, praticien de la Sécurité Sociale de Grenoble qui a décidé de mettre un terme à l'arrêt de travail en cours, le 1er Mars 2017 avec une orientation en invalidité en Catégorie 1.

Nous prenons dons la décision d'une hospitalisation, probablement de courte durée afin de réintroduire le traitement antipsychotique par ABILIFY 10 g par jour + IMOVANE : 1 comprimé si besoin. 


08/01/2017

Début 2017

Je porte beaucoup d'espoirs en l'année qui commence,




mais à cause du froid, je ne sors plus tellement de l'appartement.
                                                                           Je suis toujours en arrêt maladie.

Depuis le burn-out de fin août 2015,  je ne peux plus adhérer du tout aux valeurs de Rolls Royce Civil Nuclear, société dans laquelle je travaille pourtant depuis juillet 1988 (29 ans pendant lesquelles je me suis accroché aux branches avec souvent beaucoup de souffrances et de questionnements).
Mon accès délirant, début 1990, à la centrale de Saint-Laurent-Des-Eaux était, je pense, une première décompensation liée au travail dans ce contexte de déplacements extrêmement stressants et épuisants dans les réacteurs nucléaires.


L'isolement, en ce début d'année 2017, m'amène encore plus de questionnements sur mon job et mon attachement au monstrueux lobby atomique

                                La reprise imminente  du boulot me déglingue encore plus.